14 mai 2024
La police est intervenue tôt mardi matin pour déloger les étudiants propalestiniens qui occupaient depuis près d'une semaine l'Université de Genève. Elle a évacué la cinquantaine de protestataires qui refusaient de partir, selon un journaliste de Keystone-ATS.
Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 05h00, a précisé le journaliste de l'agence de presse présent sur place. Les agents ont procédé à des contrôles d'identité et ont évacué les étudiants.
L'Université de Genève (UNIGE) avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile contre les étudiants propalestiniens.
Dans un courrier adressé à la communauté universitaire, la rectrice de l'université Audrey Leuba avait appelé les membres de la coordination étudiante pour la Palestine à respecter l'ultimatum donné et de libérer les locaux dans le calme.
Si le rectorat disait comprendre "le soutien et la solidarité que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza", il lui avait demandé de "respecter les règles de sécurité" et les limites légales.
Les étudiants propalestiniens demandent notamment que l'UNIGE prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens.
Depuis une semaine, plusieurs incidents, liés à cette occupation, ont éclaté. Pour éviter tout dérapage, l'UNIGE avait décidé samedi soir de limiter l'accès au bâtiment UniMail aux seuls membres de la communauté universitaire. Des agents de sécurité filtraient les entrées.