19 novembre 2022
Les allégations de fausses factures à l'encontre d'un professeur de l'Université de Neuchâtel et de déficiences du système de contrôle sont infondées. L'enquête externe a toutefois noté quelques pistes d'améliorations.
"L'auditeur n'a trouvé aucun élément indiquant que de l'argent public aurait été dépensé de manière frauduleuse ou non conforme", a indiqué vendredi l'Université de Neuchâtel (UniNE). Durant l'enquête, réalisée par la société neuchâteloise Compas, 27 auditions ont été menées, 99 factures et notes de frais ont été analysées et 149 documents ont été récoltés.
Quatre domaines d'analyse ont été mis à l'épreuve dans le cadre de l'audit. "Il est exclu" que l'institution ait financé un parti politique étranger, a expliqué l'UniNE.
Notes de frais
L'examen approfondi de factures et de notes de frais montre qu'il n'est pas permis d'établir l'existence de faux, ni d'une pratique visant à en produire de la part du professeur en cause, a indiqué l'UniNE. Selon Gilles Léchot, de Compas, il y a néanmoins une faiblesse car les services de contrôle de l'institution vérifient les invités internes lors de repas, mais pas l'existence des invités externes.
Le recteur de l'UniNE, Kilian Stoffel, a déclaré que l'institution va élargir le contrôle aux personnes externes, y compris pour la question des nuits d'hôtel. L'étude a en effet mis en évidence une erreur, soit une note de frais de 1908,50 francs, relative à l'organisation d'une université d'été à Ascona (TI) en juin 2021, où environ 750 francs ont été payés à tort pour une personne non participante.
Les enquêteurs ont aussi mis le doigt sur des échanges de messages électroniques où il est mention de faire des faux mais l'ensemble de l'échange concerne une facture produite à l'Ecole normale supérieure et non à l'UniNE.
Pas d'emploi fictif
Au niveau du système de contrôle interne, l'enquête relève sa cohérence et robustesse. "Les mesures prises ces dernières années par le rectorat ont eu pour effet de renforcer l'efficience dans l'affectation des ressources", a précisé l'établissement.
Les enquêteurs ont permis de mettre en évidence l'atmosphère tendue régnant au sein de l'Institut d'histoire. Des mesures susceptibles de rétablir un fonctionnement normal ont été prises. Une procédure est actuellement en place, a ajouté le recteur.
Sources : ATS/Keystone